Comité de Vritz pour la PROTECTION de L'ENVIRONNEMENT et le DEVELOPPEMENT DURABLE

Problème de développement du fœtus et pesticides

Problème de développement du fœtus et pesticides : les effets des pesticides perturbateurs endocriniens

 

Le fœtus en développement et le bébé sont extrêmement sensibles aux effets des pesticides, L’exposition du fœtus à des pesticides à certaines périodes de la grossesse peut conduire à un avortement spontané, à des retards de croissance, des handicaps à la naissance …

L’exposition du fœtus à des perturbateurs endocriniens (comme certains pesticides) est même soupçonnée de modifier  le sexe de l’enfant à naître. En effet des chercheurs se sont aperçus que la proportion de bébés mâles, par rapport à l’ensemble des nouveaux-nés, était en train de décliner doucement depuis 20 ans dans de nombreux pays industrialisés ou en voie d’industrialisation. Ces équipes de scientifiques pensent que ce changement est causé par l’exposition du foetus à toute une série de produits chimiques perturbateurs endocriniens tels que certains pesticides suspectés d’être Perturbateurs Endocriniens. Entre la 6ème et la 9ème semaine de grossesse l’embryon mâle poursuit  sa différenciation sexuelle, sous l’influence des hormones sécrétées par les gonades (glande génitale mâle). Si une substance étrangère à l’embryon vient perturber ce processus hormonal à ce stade,  la  transformation peut être arrêtée et un bébé femelle peut naître.

Ces chercheurs ont révélé d’autres problèmes telles que des malformations du pénis et des testicules à la naissance, l’augmentation de la fréquence du cancer des testicules, le déclin de la quantité et de la qualité du sperme à ces mêmes causes environnementale
s. De nombreuses autres études épidémiologiques montrent que l’exposition professionnelle ou par l’environnement des familles aux pesticides peut amener des retards de croissance, des anomalies congénitales et même des fausses couches. Ainsi une étude réalisée par Santé Canada a montré que le risque de fausse couche et de prématurité était plus grand dans les familles dans lesquelles le père avait manipulé certains pesticides. Le risque de fausse couche était 1,9 fois supérieur si le père avait manipulé des thiocarbamates, du carbaryl et d’autres pesticides. Le risque d’accouchement prématuré était  de 1,7 à 2,4 fois plus élevé si le père avait manipulé des pesticides comme l’atrazine, le glyphosate (la fameuse molécule du Round-Up) ou des pesticides organophosphorés par exemple.

Une étude de 2001 conduite en Californie montre que la mort du fœtus due à une anomalie congénitale est plus fréquente chez les mères qui vivent pendant leur grossesse dans une aire de 9 miles* carrés autour d’un endroit  où l’on a pulvérisé des pesticides. La mort du fœtus due à une anomalie congénitale est plus fréquente encore  si l’exposition de la mère aux pulvérisations de pesticides a eu lieu entre la 3ème et la 7ème semaine de grossesse.



16/03/2009
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