Comité de Vritz pour la PROTECTION de L'ENVIRONNEMENT et le DEVELOPPEMENT DURABLE

NUCLEAIRE

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 695 associations
La désinformation nucléaire : Menace sur les associations antinucléaires et de protection de l’environnement

Texte du Réseau "Sortir du nucléaire", novembre 2004

En effet, pendant des décennies, le pouvoir ne s’est pas embarrassé de consultations et autres processus supposés démocratiques : les compagnies de CRS ont systématiquement réprimé les populations locales qui manifestaient leur refus et leurs colère. Aujourd’hui, les données sont différentes : la diffusion de l’information et l’organisation de la mobilisation citoyenne peuvent se faire rapidement et efficacement sans grands moyens financiers, notamment grâce à Internet. Ensuite, dans les pays riches comme la France, les entreprises soignent particulièrement leur image dans l’opinion, et préfèrent éviter de construire leurs installations à grand renfort de charges de CRS et de gaz lacrymogènes : ce qui est mauvais pour l’image est mauvais pour les profits ! Cela ne signifie pas que les méthodes autoritaire et répressives ne sont plus utilisées (les faucheurs d’OGM en ont fait la triste expérience) mais, avant d’en arriver là, les multinationales et le pouvoir tentent de faire accepter leurs projets "en douceur", en particulier par la "concertation".

En France, l’épopée de la "mission granite", au premier semestre 2000, marque certainement la fin d’une époque "bénie" où le lobby nucléaire pouvait faire à peu près ce qu’il voulait, sans se soucier des populations. Cette "mission", composée de trois hauts-fonctionnaires, était chargée d’étudier l’implantation éventuelle dans un site granitique d’un "laboratoire souterrain" pour le stockage des déchets nucléaires. Quinze sites avaient été sélectionnés, dans l’Ouest et le Massif central. Dès le début de la mission, le 7 mars 2000, de nombreuses manifestations anti-nucléaires se sont déroulées dans les départements concernés, notamment en Mayenne où la "mission granite" a été symboliquement mais fermement reconduite jusqu’aux limites du département par de milliers de manifestants !

Dans un rapport publié fin juillet 2000, la "mission granite" reconnaissait son échec (voir annexe 1, document b). A priori, une belle victoire pour les opposants au nucléaire qui, dès le 27 janvier 2000 s’étaient procurés et avaient rendue publique la liste, alors confidentielle, des quinze sites pressentis (voir communiqué du Réseau "Sortir du nucléaire", annexe 1, document a). Pourtant, en lisant avec attention le communiqué final de la "mission granite", on peut voir que le lobby nucléaire envisage déjà sa contre-attaque : "Sur un sujet aussi complexe que la meilleure solution pour gérer des déchets radioactifs, il faut du temps et de la méthode pour arriver à une vision suffisamment partagée des recherches entreprises, des enjeux et des risques (...) Une réflexion plus générale sera menée sur les conditions et les modalités de la concertation, ainsi que sur l’information de l’opinion".

 

 

 


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