Comité de Vritz pour la PROTECTION de L'ENVIRONNEMENT et le DEVELOPPEMENT DURABLE

La question de l'évaluation des pesticides

La question de l'évaluation des pesticides 

 

Les atteintes chroniques dues aux pesticides sont dénoncées par de nombreux scientifiques. On constate pourtant que les études de risque prévues pour tester les pesticides sont insuffisantes pour nous protéger de ces dangers.

 

Ainsi, la Directive Européenne 91/414/CEE, qui gère les évaluations des matières actives des pesticides et leurs Autorisations de Mise sur le Marché (AMM), comporte de nombreuses lacunes. Les tests qu’elle prévoit sont insuffisants.

 

1. Il n’y a pas de tests spécifiques pour la mise en évidence d’effets de perturbations du système endocrinien et les tests d’immunotoxicité des pesticides ne sont pas systématiquement requis !

2. L’évaluation des pesticides ne tient pas compte des effets des pesticides sur les organismes les plus sensibles, notamment les enfants, pour lesquels il serait souhaitable d’appliquer un facteur de protection supplémentaire.

3. Elle ne prend pas en compte les effets de synergie (effets combinés de substances en mélange) des combinaisons de pesticides ou ceux des composants dit « inertes » dans les formulations commerciales de pesticides. Et pourtant plusieurs études prouvent le contraire :

>>> Une étude de 1996 a mis en évidence des effets de synergie entre des pesticides aux potentiels oestrogéniques faibles. Les effets des mélanges de pesticides étaient de 150 à 1600 fois plus importants que les effets des pesticides pris isolément.

>>> Une étude de 2004 du Professeur G-E Seralini  a montré que le potentiel toxique du Round Up est supérieur à celui de sa matière active le glyphosate, également à cause de la présence de co-formulants conçus pour renforcer son action.


 

Lors de l’évaluation de la dangerosité des pesticides, on établit la Dose Journalière Admissible (DJA) pour chaque substance. Le calcul de cette DJA découle d’expérimentations animales réalisées avec une seule substance. Pourtant, pour beaucoup de scientifiques, elle n’est pas une garantie d’innocuité pour l’homme. Ainsi le Professeur DE JONCKHEERE, dans un rapport sur la présence de résidus de pesticides dans les fruits et légumes du panier de la ménagère, écrit: "il faut signaler que les valeurs de DJA ne sont pas des valeurs exactes mais bien des estimations basées sur les données toxicologiques expérimentales concernant un pesticide. Cette approche ne tient pas compte de la possibilité d'effets synergiques qui peuvent survenir lorsque deux (ou davantage) de pesticides sont ingérés simultanément".

 

Les spécialités commerciales sont évaluées au niveau national. Cette évaluation comporte également de nombreuses lacunes, principalement liées au manque de personnel pour gérer la masse des dossiers de demande d’Autorisation de Mises sur le Marché (AMM) de pesticides.



16/03/2009
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