Pesticides et cancers
Pesticides et cancers
Comme le montrent de nombreuses études épidémiologiques, certains pesticides semblent bien faire partie de ce type de composés chimiques.
En effet, certains types de cancers augmentent particulièrement rapidement. C’est le cas du Lymphome non-Hodgkinien (LNH), du cancer du cerveau ou de la vessie, etc. qui sont souvent des cancers liés à l’exposition à des pesticides.
Ainsi la « Lymphoma Foundation of America » (Fondation Américaine contre le Lymphome ) vient de faire paraître un fascicule listant toutes les études épidémiologiques disponibles sur la relation entre lymphome (cancer des lymphocytes) et pesticides. Sur les 99 études épidémiologiques, 75 indiquent une relation positive entre l’exposition à des pesticides et l’atteinte par un lymphome.
Plus généralement nous disposons depuis une vingtaine d’années de dizaines d’études épidémiologiques menées aux USA et ailleurs qui montrent que les utilisateurs de pesticides sont plus souvent atteints par certains cancers (estomac, prostate, vessie, cerveau, lèvres, LNH, leucémies, …) que la population générale. Les enfants d’utilisateurs, et notamment d’agriculteurs, sont également touchés.
Des études épidémiologiques existent qui démontrent maintenant également que l’exposition environnementale aux pesticides tend à augmenter le risque de développer certains cancers. Ainsi, les dérivés de l’acide chlorophénoxyacétique ont été associés avec un risque accru de LNH parmi des résidents de zones de culture du riz en Italie du nord.
Un surcroît de cancers de la thyroïde a été observé dans une population exposée à des mélanges de pesticides organochlorés contenant de fort taux d’hexachlorobenzène, etc.
Il semble que les enfants soient encore plus sensibles à ce risque que les adultes car ils sont plus exposés en proportion aux substances cancérigènes et ils sont également physiologiquement plus sensibles aux pesticides cancérigènes. Les cancers de l’enfant les plus souvent associés dans les études avec une exposition aux pesticides sont surtout les leucémies, les tumeurs du cerveau, les sarcomes, les lymphomes et les tumeurs de Wilm (tumeur rénale).
A ce jour en Europe 92 substances actives pesticides sont classées cancérigènes possibles ou probable soit par l’UE ou l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats Unis (US-EPA).