Neurotoxicité chronique des pesticides
Neurotoxicité chronique des pesticides
Problème de perturbation du développement du système nerveux par des pesticides :
Un groupe international de scientifiques et de médecins – qui comprenaient notamment des scientifiques d’agences gouvernementales américaines et Theo Colborn, auteur de « l’Homme en voie de disparition ? » - ont participé à un colloque sur le thème des effets des perturbateurs endocriniens (de nombreux pesticides font partie de cete catégorie)sur le cerveau et le système nerveux central, à Erice, en Italie, en novembre 1995. ils ont déclaré : « Les substances chimiques perturbatrices du système endocrinien peuvent perturber le développement neurologique et comportemental, et par conséquent le potentiel des individus exposés in utéro…Cette perte de potentiel…peut prendre la forme d’anomalies comportementales ou physiques. Elle peut se manifester par une capacité intellectuelle réduite, une moindre adaptabilité sociale, une réactivité aux stimuli de l’environnement amoindrie,…etc. ». Le Docteur Porter explique plus en détail les mécanismes d’un telle perturbation « Au vingtième jour de sa grossesse quand le tube neural du fœtus se referme, si elle reçoit une dose de pesticides…son niveau d’hormone thyroïdienne monte ou descend, l’hormone traverse le placenta et peut altérer le développement du cerveau du fœtus de manière irréversible. »
Altération des capacités intellectuelles :
Le Docteur Guillette a également observé des comportements agressifs plus fréquents chez ces enfants exposés aux pesticides. En France une étude suggère des effets négatifs sur les fonctions cognitives des adultes soumis à une exposition chronique de faibles doses de pesticides employés en viticulture. D’autres études montrent que les effets neuro-cognitifs des pesticides organophosphorés sur les populations exposées professionellement sont : troubles de la mémoire , anxiété, irritabilité et dépression
Pesticides et Maladies de Parkinson et D’Alzheimer :
L’exposition à des pesticides semble également liée à un risque plus grand de développer les maladies de Parkinson et d’Alzheimer (6). Ainsi une étude française récente montre que, chez des agriculteurs hommes utilisant des pesticides, le risque de développer la maladie de parkinson était multiplié par 5.6 et celui de développer la maladie d’alzheimer multiplié par 2.4 par rapport à des groupes non exposés à des pesticides !