Comité de Vritz pour la PROTECTION de L'ENVIRONNEMENT et le DEVELOPPEMENT DURABLE

Les ABEILLES en voie de disparition

Les abeilles en voie de disparition

Dimanche 30 octobre 2011

Voici le lien d'un site riche d'informations :

http://www.jacheres-apicoles.fr/index/chap-accueil_gp/

 

Quels sont les liens entre l'évolution du paysage et les ressources des butineurs ?

 

 

LES ASSOLEMENTS AGRICOLES

 

Pour répondre à ses besoins alimentaires en pollen et en nectar, l'abeille domestique dispose des ressources florales qu'elle trouve dans le paysage agricole et urbain. Ce qu'il est important de bien comprendre, c'est que ce paysage a, en lien avec la modernisation de l'agriculture et l'urbanisation croissante, énormément évolué en quelques dizaines d'années. Cette évolution s'est faite dans au niveau des surfaces (généralisation de certaines cultures dans certaines régions, disparitions d'autres cultures jugées alors moins rentables, uniformisation des jardins), mais aussi dans la qualité : pour une même culture, les variétés cultivées aujourd'hui, fortement améliorées pour répondre à de nouvelles demandes, sont très différentes de celles qui étaient cultivées il y a 30 ou 40 ans. Et il faut bien reconnaître aujourd'hui que ces évolutions n'ont pas toujours suffisamment pris en compte l'abeille et la biodiversité ; ces changements ont donc contribué à affaiblir ces populations d'insectes consommateurs de pollen et nectar.

 

Une évolution dans les proportions…
 
En lien avec la modernisation de l'agriculture (mais aussi l'urbanisation), l'environnement floristique des colonies d'abeilles a énormément évolué en quelques dizaines d'années, et notamment dans sa composante « assolements agricoles ».
Alors que dans certaines régions, les exploitations de polyculture/élevage prédominaient, avec d'importantes surfaces de prairies diversifiées présentant un fort intérêt apicole, la situation actuelle est celle de bassins de production spécialisés du fait du niveau d'expertise et d'exigence demandé aux agriculteurs (qualité, sécurité alimentaire). Ainsi, en 2000, 6 régions concentraient 54% des surfaces en céréales, oléagineux et protéagineux.
 
Quelques éléments suffisent pour se rendre compte de l'impact de cette évolution des assolements agricoles sur les ressources des insectes butineurs :
  • les surfaces en luzerne ont diminué de 80% en 40 ans
  • les surfaces en prairies naturelles ont baissé de 4,4 millions d'hectares entre 1970 et 1999
  • la présence des légumineuses a fortement régressé dans la composition des prairies

Pourtant, depuis les années 80 et jusqu'en 1993, cette évolution des assolements agricoles a été masquée par le développement de cultures trés melliféres comme le tournesol, les pois protéagineux et le colza, qui ont permis le développement de l'apiculture en France . Grâce à ces nouvelles ressources mellifères , l'apiculture française a "colonisée" les zones agricoles , nouvel eldorado pour la production de miel. La France est devenu alors exportatrice de miel grâce au tournesol notamment.

Depuis 1993, comme le montre le graphe ci-dessous, les surfaces ont évolué de manière négative :

  • chute de 600 000 ha pour le tournesol (- 40%)
  • chute de 300 000 ha pour les légumineuses (- 60%)
  • diminution des prairies, landes, et friches.

De même on constate l'étalement des villes et des infrastructures de transport.

 

source : Ministère de l'ecologie et du développement durable, 2005

 

Aujourd'hui, les seules cultures d'intérêt apicole qui restent cultivées à grande échelle sont le colza et le tournesol. Mais leurs surfaces en un lieu donné peuvent rapidement varier, d'une année sur l'autre, et ainsi, elles ne proposent pas les mêmes quantités de nourriture pour les insectes butineurs. Dans les zones à forte concentration de rucher, d'importantes baisses des surfaces de colza ou de tournesol ne sont sans doute pas sans effet sur la capacité de production des ruches. Ainsi en Vendée, les surfaces de tournesol ont diminué de plus de 50% entre 1994 et 2004, alors que dans le même temps le nombre de ruches augmentait sur le département…

 
…Et dans la qualité
 
 
La modernisation de l'agriculture est aussi passée par l'amélioration génétique des variétés de plantes cultivées, afin de répondre à la demande des agriculteurs et des consommateurs. Et les cultures de colza et de tournesol, par exemple, n'échappent pas à cette règle.
Dans le passé, les variétés de tournesol disponibles conduisaient à des périodes de floraison plus longues que les variétés cultivées aujourd'hui. De plus, on sait que le volume de nectar sécrété par une culture peut varier énormément entre différentes variétés d'une même espèce : on parle d'un facteur de 1 à 10 pour les variétés de colza ! On comprend bien que, dans un secteur où la majorité des variétés de colza et/ou de tournesol présentes seraient parmi les moins nectarifères, les ruches ne seraient pas en conditions favorables pour produire d'importantes quantités de miel.

 



18/02/2009
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