Comité de Vritz pour la PROTECTION de L'ENVIRONNEMENT et le DEVELOPPEMENT DURABLE

41èmes Journées de la Recherche Porcine Mode d’élevage - Le mâle castré, plus sensible aux conditions d’élevage

Mode d'élevage Le mâle castré, plus sensible aux conditions d'élevage

 

Le mode d'élevage influence significativement les performances des animaux. Tel est le résultat de l'étude menée en Bretagne et présentée lors des 41e journées de la recherche porcine. Synthèse.

 

Les porcs élevés sur litière présentent une vitesse de croissance inférieure en post-sevrage et en engraissement conduisant à un âge à la vente significativement plus élevé (4 jours) pour des poids voisins d'abattage. « Quel que soit le système d'élevage, les performances de croissance moyennes des animaux enregistrées dans cette étude sont d'un niveau très satisfaisant » détaillait Frédéric Paboeuf (station régionale porcine de Crécom) lors des JRP, à Paris.

 

La carcasse sous influence

 

Dans les conditions d'expérimentation, l'augmentation de la surface offerte aux animaux en post-sevrage et en engraissement sur caillebotis n'a pas d'effet significatif sur les performances de croissance.

Par contre, les caractéristiques de carcasse sont influencées par le mode d'élevage des animaux : les porcs élevés sur paille présentent des carcasses plus grasses que les porcs élevés sur caillebotis (épaisseurs de lard dorsal G2 supérieurs de 6%). De même, la teneur en muscle des pièces et la plus value sont également dégradées.
L'influence du mode d'élevage sur les caractéristiques de carcasse tend à être plus importante chez les mâles castrés que chez les femelles. « Enfin, le rationnement des animaux alimentés en soupe en engraissement ne permet d'améliorer que légèrement les caractéristiques de carcasse des mâles castrés mais également des femelles élevées sur caillebotis et litières, compte tenu des plafonds d'alimentation appliqués, autour de 3 kg d'aliment distribué/jour » poursuivait Frédéric Paboeuf.

 

Effet surface

 

Le mode d'élevage a toutefois peu d'effet sur le taux de perte « qui tend cependant à être plus important en post-sevrage chez les animaux élevés sur litières sciure, dans nos conditions d'expérimentation ». Par ailleurs, tout comme les performances de croissance, l'effet de la surface et de la nature du support sur la mortalité et la morbidité dépendent des conditions d'élevage, de l'état de santé des animaux et des modalités de conduite.
Les quantités de paille apportées en post-sevrage sont de 8,5 kg/porcelet. « En engraissement, 67 à 100 kg de paille/ porc sont apportés selon le mode d'alimentation. Notre étude fait également état de variations importantes des quantités de sciure apportée en engraissement, de 25 à 65 kg/porc. » Les quantités de litière apportées aux animaux sont plus importantes lorsqu'ils reçoivent une alimentation humide et rationnée. Cette information confirme des travaux de Paboeuf montrant que le rationnement et la distribution de repas de soupe modifient très significativement les comportements des animaux : ils augmentent en particulier leurs déplacements et leur activité de fouille, ce qui se répercute sur la tenue de la litière.

 

Plus d'eau

 

En post-sevrage, un porcelet produit en moyenne 37 litres de lisier. En engraissement avec alimentation en soupe, le volume de lisier produit par porc se situe entre 330 et 344 litres/porc. Lorsque les porcs sont alimentés au nourrisseur, la production de lisier est réduite de 24%. « Le mode de gestion spécifique des déjections (évacuation quotidienne par raclage), le niveau de performance, la surface offerte aux animaux et la période d'observation, expliquent probablement les différences observées. » Les quantités d'eau utilisée pour laver les salles de caillebotis de post-sevrage sont plus importantes que celles relevées dans la bibliographie à 54 litres /porcelet ; même chose pour les salles d'engraissement (64 l/porc). « Le lavage des préfosses en post-sevrage et des collecteurs de lisier en engraissement ainsi que la surface offerte aux animaux expliquent les quantités supérieures utilisées dans notre étude. »

 

 

Rappel des modalités de l'étude

Cette étude compare l'impact de 2 modes élevages contrastés (conventionnel sur caillebotis intégral ou sur litière) sur les performances zootechniques et la production d'effluents des porcs en croissance alimentés en engraissement soit au nourrisseur et à volonté, soit en soupe à l'auge et rationnés. À noter que dans le système caillebotis, 2 modalités de surface sont également comparées : 0,31 m² en post-sevrage puis 0,70 m² en engraissement (caillebotis 1), comparées à 0,55 m² en post-sevrage puis 1,00 m² en engraissement (caillebotis 2). Dans le système litière, 2 types de support sont comparés, paille et sciure.

 

 

 



04/04/2009
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